FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE
Matière : Théories et concepts.
SUJET :
Pourquoi l’opposition politique gabonaise n’a-t-elle jamais pris le pouvoir et assurer l’alternance?
Etudiants: BOULINGUI Roux Teddy
MANGADA Joetta LindaMr. Adrien ONDO
MEYET-BEKALE Alphonsine Maude
MEZUI-ME-NGUEMA-BEKALE Sylva-Céli
MOUSSOUDA-IKAMBA Aphrodite-Gracia
NDJAMBESSOSSO OLOGA Daryl Stéphane
NSA NDONG Raïssa
NSENG-NSENG AKUE Judexine
PAMBOU Blida Neile
TCHINGA Gaël Exact
Mardi, 21 Juillet
PLAN
Introduction
I- Entretien
II- Interprétation
Conclusion
Le vent de l’est, a eu un impact dans la politique de certains pays d’Afrique. Lors du discours de la baule prononcé par l’ancien président français François MITTERRAND qui demanda aux sociétés d’Afrique francophone de « démocratiser leurs Etats » a entrainé un changement en matière de gouvernance, c’est le cas du Gabon qui connait dès 1990 l’instauration du multipartisme suite à la conférence nationale donné par le feu président OMAR BONGO ONDIMBA. Toutefois, l’on se rend compte que depuis plus de 42 ans le pouvoir et les richesses du pays sont concentrés sur une seule classe dominante.
Ce fait pousse les sociologues à se poser la question suivante : pourquoi l’opposition gabonaise n’a jamais pris le pouvoir et assurer l’alternance ?
Pour mieux appréhender cette interrogation une enquête sur le terrain nécessaire.
I-L’entretien
L’enquête que nous avons menée c’est tenu non seulement en des différentes périodes mais aussi avec des divers interrogés.
Le premier enquêté fut monsieur KOMBILA MBADINGA Jean-Louis, membre du bureau et trésorier général de l’union du peuple Gabonais (UPG), cet échange a eu lieu le jeudi 16 Juillet 2015 de 16h30 à 18h45 à son domicile sise au quartier Kinguelé. Durant notre entretien, Mr. KOMBILA n’a pas été retissant mais plutôt souriant et très ouvert. Il a pris la peine de nous répondre sans un discours hermétique. En effet, suite à la question de savoir « Pourquoi l’opposition gabonais n’a-t-elle jamais pris le pouvoir et assurer l’alternance ? » plusieurs arguments nous ont été énoncés. De ce fait, ce dernier a commencé par expliquer le concept de l’alternance par rapport au sujet. Pour lui « l’alternance est l’entente entre l’opposition et la majorité » par la suite, il est revenu sur la question principale, en expliquant que ce problème est dû à un manque de solidarité à priori au sein de l’opposition, autrement dit l’ensemble des opposants ne sont pas unis chacun veut être candidat (problème de leadership). Mais aussi le repli identitaire c’est-à-dire que chacun veut soutenir le candidat de son groupe ethnique, d’autre aussi pratiquent le double jeu politique dans la mesure où ils appartiennent à l’opposition et fricote avec la majorité. Ace propos le défunt président Pierre MAMBOUNDOU pouvait dire « il faut être unis ».
Les enquêteurs : Au regard de tout ce qui ce qui précède monsieur, pensez-vous que seule la solidarité pourra emmener l’opposition au pouvoir ?
Monsieur MBADINGA : « Oui, mais le problème réside au niveau du fiché électoral c’est-à-dire qu’il faut le revoir et le remettre à zéro et constituer une véritable biométrie. »
Les enquêteurs : Pensez-vous que la population participe à la chute de l’opposition ?
Monsieur MBADINGA : « effectivement notre population participe à la chute de l’opposition dans la mesure où ils se laissent dominer par la fraude »
Les enquêteurs : pourquoi l’opposition ne réagit-elle qu’a l’approche des élections ?
Monsieur MBADINGA : « Mais… Je ne peux pas être dans la poche des opposants et les tords sont partagés ! Je ne peux pas répondre à cette question essayé d’interroger les autres »
Les enquêteurs : Pensez-vous que si les élections se font à deux tours l’opposition à une chance d’accéder au pouvoir ?
Monsieur MBADINGA : « Si les élections se font à deux tours, l’opposition pourra gagner dans la mesure où tous les autres partis se rangeront du côté du candidat de l’opposition qui a plus de voix que les autres. Mais, le cas du Gabon, nous n’avons jamais organisé des élections à deux tours ».
Ensuite, nous avons poursuivi notre enquête vendredi le 17 Juillet 2015 à 10h15 au quartier Beau-séjour au domicile de monsieur MOMBO MOMBO Aymar (Société civile), ingénieur agronome. Notre entretien à durée 1h35, la réception de notre enquête a été très chaleureuse dans la mesure où nous l’avons trouvé dans le vif du sujet vu que le rendez-vous quand c’était donné un jour avant avec son collègue monsieur MOUSSOTSI Jhyslain (Société civile) conseiller des affaires étrangères. Ils nous saluèrent et nous demandèrent de prendre place et la discussion s’entama. Pour répondre à la problématique, monsieur MOMBO nous a fait comprendre que c’est la mentalité qui est la base et le facteur clef pour que l’opposition accède au pouvoir, ensuite il ajoute d’autres facteurs notamment le fait que le parti au pouvoir soit en meme temps juge et parti. Juge parce que ce sont les membres du parti au pouvoir qui organisent les élections et nomment les représentants des institutions telles que le ministre de l’intérieur (qui conçoit les textes politiques, le code électoral), la commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) qui organise et publie les résultats et la cours constitutionnelle, qui valide les résultats.
Les enquêtés : pensez-vous que le fonctionnement actuel des partis politique de l’opposition peuvent-ils favoriser l’alternance ?
Monsieur MOMBO : « Non ! Car tans qu’il y’a des divergences au sein d’eux, il ne peut pas y avoir alternance. Mais ce qui est encore plus néfaste c’est que le problème devient national »
Les enquêteurs : Selon vous qu’elles sont les causes qui empêchent l’opposition d’accéder au pouvoir ?
Monsieur MOMBO : « Moi je pense que les causes qui empêchent l’opposition d’accéder au pouvoir sont : Le conflit entre eux c’est-à-dire qu’ils partent aux élections en étant dispersés. Pour moi l’opposition est une apparence à mes yeux. A cela j’ajoute le manque de dynamisme unitaire, j’entends par là que les opposants ne sont pas unis. Il y’a aussi le problème de la France, notre puissance coloniale qui a un grand regard sur le choix du président à cause de leur intérêt personnels car c’est notre premier partenaire commerciale.
Les enquêteurs : Monsieur, MOUSSOTSI pensez-vous que la démocratie existe au Gabon ?
Monsieur MOUSSOTSI : « Merci pour la question, déjà sachez que la démocratie est un long processus. Si on parle de démocratie au Gabon, pour moi…, je pense qu’elle est mineure ou jeune si vous voulez à cause de la liberté d’expression. Par exemple à l’époque du monopartisme, la critique du mouvement en place était strictement interdite et sévèrement punie. Or de nos jours il y’a quand meme une liberté d’exprimer ses pensées ou son opinion en public »
Le samedi, 18 Juillet 2015 à 15h07, au quartier charbonnage lors de notre enquête, nous sommes allés chez madame MENGUE Jeannette qui nous a reçus dans son domicile. Apres avoir présenté notre préoccupation, cette dernière à afficher un comportement retissant vis-à-vis de nous et nous a clairement dit qu’elle n’avait aucune opinion, aucune idée. Malgré notre insistance, elle est restée ferme du coup nous étions obligés de prendre la porte et finir l’entretien.
II-L ‘interprétation
La difficulté pour l’opposition politique gabonaise de ne jamais prendre le pouvoir et assurer l’alternance repose sur plusieurs raisons. D’abord, nous remarquons que ce problème a des racines au sein de l’opposition elle-même. C’est-à-dire qu’elle présente encore des faits néfastes qui expliquent notre préoccupation. Au sein de l’opposition, il y’a une division des partis dû au repli identitaire parce que chacun adopte la posture de son candidat ou de son ethnie alors que nous savions que rien ne peux se construire si il y’a pas d’entente. Car l’entente peut être une arme pour faire face à l’adversaire. De plus la guerre observée entre les opposants, les membres de l’opposition sont en concurrence chacun pense être au-dessus des autres (sur le plan scolaire, sur biens matériels) ce qui traduit de plus en plus leur chute.
Ensuite, le problème a aussi une tournure générale. Dans la mesure où il concerne le peuple gabonais. En effet le peuple participe à l’échec de l’essor de l’opposition, car ce dernier ne prend pas la peine d’être déterminé et faire valoir son autonomie c’est-à-dire qu’il oubli par ignorance son droit : car c’est le peuple dans un Etat qui est responsable de tous (élire un président, assurer l’alternance politique)
Ici nous pouvons dire que d’après les résultats obtenus lors de notre enquête sur le terrain, nous entrainent à déduire que le problème selon lequel l’opposition n’arrive pas à accéder au pouvoir et assurer l’alternance est d’une approche de l’ordre de l’individualisme méthodologique dans la mesure où chacun veut être leadership. Et peut finir dans le constructivisme car le problème concerne la majorité, les opposants et la population.
Au terme de notre enquête, il en ressort que si l’opposition politique gabonaise n’accède pas au pouvoir et assurer l’alternance cela est dû au manque de volonté politique, aux dés unification des opposants, à la fraude lors des élections présidentielles et enfin l’indétermination du peuple qui a son mot à dire au cours du scrutin