Accéder au contenu principal

Citoyenneté

La citoyenneté désigne l’appartenance à une communauté politique, qui est organisée autour de l’État. Elle implique des droits et des devoirs. L’ensemble des citoyens partage en effet un objectif commun : agir collectivement pour améliorer les conditions de vie de tous.

LES CITOYENS GABONAIS FORMENT UNE NATION

La première condition pour être citoyen gabonais est d’avoir la nationalité gabonaise. La citoyenneté fournit une identité collective, qui est alimentée par une histoire commune, l’usage d’une même langue (et donc l’accès à une culture commune), la soumission aux mêmes lois, le partage des mêmes valeurs démocratiques.
La fierté d’appartenir à cette communauté (le sentiment national) est sans cesse alimentée par l’affirmation régulière de la volonté de vivre ensemble. Cette volonté se concrétise lors des élections ou lors de l’acquittement des impôts par exemple.

ÊTRE CITOYEN, C’EST AVOIR DES DROITS POLITIQUES

La notion de citoyenneté remonte à l’Antiquité : elle a été inventée par les Grecs et surtout pratiquée par les Romains. Mais le statut de citoyen est né en France avec la Révolution française et plus précisément avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui pose les bases de la démocratie française.
Dans le système monarchique, les Français étaient les sujets du roi, ils étaient soumis à des lois sur lesquelles ils n’avaient aucun pouvoir. Après la Révolution de 1789, qui a renversé la monarchie, ils sont devenus des citoyens. La souveraineté est passée du roi à l’ensemble des citoyens : le pouvoir politique appartient désormais à tous les citoyens et chaque citoyen est détenteur d’une parcelle de souveraineté. Cette souveraineté s’exerce par le droit de vote et d’éligibilité.

ÊTRE CITOYEN, C’EST AVOIR DES DROITS MAIS AUSSI DES DEVOIRS

Les droits du citoyen découlent de sa participation à la vie politique. Parce qu’un citoyen possède le droit de vote et qu’il peut être élu, il contribue à l’élaboration des lois. En contrepartie, il a l’obligation de se plier à ces mêmes lois, qui expriment la volonté collective (celle de la majorité) et non les intérêts de chacun en particulier. Les droits du citoyen sont donc indissociables des obligations envers l’État et envers les autres.

Des droits individuels et collectifs fondamentaux

Toutefois, s’il faut être citoyen pour avoir des droits politiques, tout homme a, par nature, des droits fondamentaux. Ces droits concernent la liberté sous tous ses aspects (liberté d’aller et de venir, de pensée, d’opinion, d’expression, d’association, de la presse, etc.). On parle de droits-liberté pour désigner ces droits de faire quelque chose. Le droit à l’instruction fait également partie de ces droits fondamentaux : l’instruction est en effet indispensable pour que l’individu et le citoyen puissent exercer les libertés dont il dispose.
Chaque citoyen peut également se prévaloir de droits économiques et sociaux. Ces droits ne figuraient pas dans la Déclaration de 1789 et ont été reconnus plus tardivement (la Constitution française les reconnaît depuis 1946). Ce sont des droits à obtenir quelque chose de la société : droit à des revenus suffisants pour vivre décemment, droit à la santé, au repos et aux loisirs, droit au travail, droit syndical, droit de grève, etc.
Des obligations contraignantes
Les citoyens français sont tenus de remplir un certain nombre de devoirs obligatoires : respecter la loi, payer l’impôt (qui sert au fonctionnement de l’État et finance l’éducation, la sécurité, la santé, les routes…), se faire recenser, accepter d’être juré d’assises, respecter les droits des autres sans distinction de couleur, de religion, de langue, etc.

ÊTRE CITOYEN EST UN ÉTAT D’ESPRIT

La notion de citoyenneté s’étend bien au-delà de la participation à la vie politique et l’obéissance à la loi. Un citoyen se doit à tout moment de se sentir pleinement responsable du bon fonctionnement de la société dans laquelle il vit. C’est pourquoi la notion de citoyenneté est indissociable de celle de civisme.
Faire preuve de civisme au nom de la solidarité et de l’intérêt général est un devoir : respecter l’environnement, ne pas abîmer les biens communs (dans les trains, à l’école, dans les jardins publics ou les forêts) ou encore être solidaire des citoyens les plus fragiles, comme les personnes âgées ou les personnes handicapées.

Posts les plus consultés de ce blog

La division du travail chez Karl Marx

La division du travail chez Karl MARX. L'analyse de la division du travail tiens également une place particulière dans la pensée marxienne. Elle est un moyen de faire du profit et sert le dessein (projet) de la classe dominante, mais elle conduit aussi à la séparation entre les hommes, à la constitution des classes et à leurs conflits. MARX cherchera dans le capital à retracer l'histoire de la division capitaliste du travail. Il part de la période manufacturière, car la manufacture est le véritable point de départ de la production capitaliste, en ce sens qu'elle va rassembler les ouvriers dans le même espace de travail. Si l'habilitée de métier reste le fondement de la manufacture, chaque ouvrier y occupe une fonction parcellaire. Le développement de la division du travail dans la période manufacturière se traduit pas une subdivision des opérations productives, par une parcellisation des fon...

Traiter les faits sociaux comme des choses (Fabien Bekale)

          Dans Les règles de la méthode sociologique, œuvre écrite en 1895 par Emile Durkheim, sociologue français du XIXe siècle, l’auteur résume l’objet de la sociologie et la méthode à appliquer pour pratiquer cette discipline. Dans cet ouvrage, le projet sociologique de l’auteur, considéré comme le père de la sociologie française, apparait clairement. Il cherche en effet à fonder la sociologie comme une science nouvelle et à l’établir institutionnellement ; ce livre répond à cette ambition ou il définit les règles méthodologiques à suivre pour une étude sociologique. La première règle et la plus fondamentale résulte de l’idée selon laquelle « il faut traiter les faits sociaux comme les choses ». Il s’agira d’abord de définir le concept de fait social...

Classe sociale, Marx, Weber et Bourdieu.

Karl Marx 1818 - 1883 Grâce à son analyse de la société industrialisée et capitaliste, Karl Marx a mis en évidence l’existence de classes sociales, groupements d’individus partageant des intérets communs. Les deux principales classes sont la bourgeoisie capitaliste : personnes disposant du capital et propriétaires des moyens de productions, qui ont donc le pouvoir d’embaucher les prolétaires : personnes n’ayant que leur force de travail et qui sont exploitées et dominées économiquement par les bourgeois. Ces deux classes opposées et irréductibles constituent une approche bipolaire de la société. Marx distingue donc une classe sociale grâce à trois critères : sa place dans les rapports de production (« en soi »), le sentiment d’appartenance à un groupe ayant des intérets communs ou conscience de classe (« pour soi ») et les rapports conflictuels qu’elle entretient avec les autres classes. Enfin, Marx élabore son analyse selon une démarche holiste d’après laquelle le comportement des ind...

Trois critères de la classe sociale selon Karl Marx

Trois critères de la classe sociale selon Karl Marx -La place dans les rapports de productions. Les membres d'une même classe partagent la même place dans les rapports de production c'est à dire avec un rôle particulier des productions des circulations et de la distribution des richesses. -La participation aux antagonismes sociaux, car selon Marx "c'est dans la lutte et par elle que les classes se constituent, se structurent, prennent conscience d'ellesmêmes". -La conscience de classe est un sentiment d'appartenance à une classe sociale liée à l'existence d'intérêts communs. Surtout la conscience de classe des prolétaires qui se développera avec la lutte des classes. La pensée de Marx est une interprétation du caractère contradictoire et antagoniste de la société capitaliste. Il existe en effet deux (2) formes de contradictions: -entre la force de production et rapport de production: la bourge...

Emile Durkheim déterminisme ou holisme?

Durkheim le déterministe ? Durkheim l'holiste ? Durkheim fut à maintes reprises accusé de déterminisme et d'holisme (Raymond Aron en particulier attaquerait l'holisme supposé de Durkheim) à cause de ses positions et sa méthodologie. D'autres critiques vont aussi loin en affirmant que Durkheim est anti-individuel, et qu'il ne laisse aucune place à l'individu dans ses théories. Dans ce sens, Durkheim est souvent comparé à Max Weber, qui privilégie l'individu dans ses analyses87. En effet, quelle liberté reste-t-il à l'homme dans l'œuvre de Durkheim ? Quelle est la place de l'individu dans l'œuvre de Durkheim ? Bien que Durkheim tentait d'expliquer les phénomènes sociaux à partir des collectivités, il laisse bien la place aux individus et au libre arbitre dans ses théories et ses analyses, et les accusations de déterminisme ou de holisme manquent de prendre en compte et interpr...