Régulation sociale
Les tabous et restrictions qui ont pesé sur le mariage au cours de l'histoire ont été aussi nombreux que complexes. L'endogamie, par exemple, limite le mariage aux partenaires qui sont membres de la même société ou de la même partie de la société, aux adeptes de la même religion ou aux membres d'une même classe sociale. La prohibition de l'inceste est une restriction universelle à la liberté du mariage, même si elle n'englobe pas les mêmes parents ou les mêmes personnes, suivant les sociétés humaines. Dans les sociétés occidentales, l'union est interdite entre la mère et son fils, le père et sa fille, et de façon générale entre les enfants de mêmes parents. Parmi les rares exceptions à cette règle figurent les dynasties de l'Égypte ancienne, où le mariage entre le pharaon et sa sœur était ordonné par la religion dominante.
Nombreuses sont les sociétés où la prohibition de l'inceste s'étend aux mariages entre oncle et nièce, tante et neveu, entre cousins germains et, parfois, entre cousins issus de germains. L'exogamie — mariage hors d'un groupe spécifique — peut impliquer une division de la société en deux groupes entre lesquels les mariages sont interdits, ce qui représente une extension de la prohibition de l'inceste.
L'importance de la tradition du mariage apparaît dans les coutumes réglementant le veuvage, notamment la durée prescrite avant le remariage, le port de vêtements de deuil et l'observance des cérémonies à la mémoire du mort. La tradition la plus extrême, en vigueur en Inde jusqu'à son abolition en 1829, était celle de la sati, qui exigeait que la veuve se sacrifie sur le bûcher funéraire de son mari.
Dans la mesure où la famille constitue le cadre d'une grande partie des activités sociales et le fondement de l'organisation sociale dans la plupart des civilisations, le mariage est étroitement lié à l'économie, au droit et à la religion. Cependant, on constate de nos jours, en France notamment, une baisse importante du mariage institutionnel au profit du concubinage. Voir aussi Mariage (droit).
La division du travail chez Karl MARX. L'analyse de la division du travail tiens également une place particulière dans la pensée marxienne. Elle est un moyen de faire du profit et sert le dessein (projet) de la classe dominante, mais elle conduit aussi à la séparation entre les hommes, à la constitution des classes et à leurs conflits. MARX cherchera dans le capital à retracer l'histoire de la division capitaliste du travail. Il part de la période manufacturière, car la manufacture est le véritable point de départ de la production capitaliste, en ce sens qu'elle va rassembler les ouvriers dans le même espace de travail. Si l'habilitée de métier reste le fondement de la manufacture, chaque ouvrier y occupe une fonction parcellaire. Le développement de la division du travail dans la période manufacturière se traduit pas une subdivision des opérations productives, par une parcellisation des fon...