Ferdinand Tonnies (1855-1936), sociologue allemand.
Né à Tübingen, Ferdinand Tönnies étudie à l’université de Strasbourg, puis obtient en 1877 un doctorat de philologie, avant d’aborder la philosophie sociale et politique. Élève de Friedrich Paulsen, il est marqué par les œuvres de Hobbes, Marx et Spinoza. Son œuvre majeure, Communauté et Société (Gemeinschaft und Gesellschaft, 1887), fonde son approche (prédominante à l’époque) sur l’organicisme et la psychologie.
Selon Tönnies, on peut distinguer deux types de volonté à la source des actions humaines : une volonté organique marquée par le plaisir et l’habitude, et qui donne naissance à des rapports de type communautaire ; la morale s’y exprime spontanément par les liens profonds du sang, de l’amitié et de la foi ; au contraire, la volonté réfléchie ou rationnelle prend racine dans une disposition au calcul, à la réflexion et à la compétition : elle produit des rapports de type sociétaire où la forme conventionnelle du contrat prédomine.
Ce qui est réfuté par les sociologues Georg Simmel et Norbert Elias, ces deux ont mis en exergue la pluralité des appartenances et analysé le lien social comme entrecroisement de plusieurs lien dans les sociétés modernes. Leurs analyses des liens sociaux se résume en 4 grandes formes du lien social (le lien d'affiliation, le lien de participation élective, le lien de participation organique, et le lien de participation citoyenne)à partir de deux grandes dimensions :la protection et la reconnaissance. La protection renvoie à tous les supports que l'individu peut mobiliser face aux aléas de la vie parce que l'individu à besoin de sécurité. La reconnaissance quant à elle renvoie à l'interaction sociale qui stimule l'individu en lui donnant la preuve de son existence et de sa valorisation par le regard d'autrui. Ces 4 typesde lien social sont complémentaires et entrecroisés, ils constituentle tissu social enveloppe l'individu.