Selon Ferdinand Tönnies quelles sont les quatre étapes qui fondent le lien social ?
Unions basés sur la famille.
Les associations qui s’articulent autour de l’amitié, de la communauté d’ordre spirituel et l’intellectuel.
Les associations caractérisées par l’entreprise économique ancrée dans un réseau de relations morales et juridiques.
Les unions symbolisées par la rationalité et le calcul des sociétés modernes visant à créer les mécanismes de protection sociale et de solidarité.
Dans cette perspective, Tönnies distingue deux volontés : organique et réfléchie.
Qu’est-ce que la volonté organique ?
La volonté organique c’est la manifestation dans le plaisir et les habitudes. Elle apparait comme la source de toute création de pensée.
Qu’est-ce que la volonté réfléchie ?
La volonté réfléchie renvoie au produit de la pensée qui sert à orienter les forces issues de la volonté organique. Le role de la réflexion ici est de séparer et opposer le but et les moyens.
Quelles sont les quatre types idéaux chez Max Weber qui fondent le lien social ?
Le type traditionnel, le type affectif, le type rationnel en valeur, et le type rationnel en finalité.
Quels sont les deux grands types de la relation sociale solidaires selon Max Weber ?
La relation sociale communautaire et la relation sociale associative.
Type communautaire : renvoie au sentiment de s’appartenir mutuellement, d’être engagé dans une vie collective intégrative.
Type associatif : indique plutôt une recherche de compromis autour d’intérêts motivé rationnellement soit en finalité, soit en valeur.
Max weber pense que ces deux types idéaux participent de la définition du lien social.
Quelle est la question fondamentale d’Emile Durkheim sur le lien social ?
« comment se fait-il que, tout en devenant plus autonome, l’individus dépende de la société ? »
Pour répondre à cette interrogation il définit deux formes solidarités : la solidarité mécanique (société traditionnelle) et la solidarité organique (société moderne)
La solidarité mécanique : c’est une solidarité qui prend appui sur les similitudes (lien de parenté, d’amitié, etc.). Elle s’exprime dans les sociétés traditionnelles caractérisées par des individus peu différenciés, qui partagent les mêmes sentiments, adhèrent aux mêmes croyances et mêmes valeurs. Dans les sociétés traditionnelles, la conscience collective est forte et couvre la majeure partie des consciences individuelles. De meme que le contrôle social y très strict.
La solidarité organique : est la caractéristique des sociétés modernes se définit par une interdepance des individus à partir des fonctions et des places qu’ils occupent dans la société. Le lien social se construit ici à partir de la division du travail qui renforce la complémentarité entre les hommes en les obligeant à coopérer : « la division du travail suppose que le travailleur, bien loin de rester courbé sur sa tâche, ne perd pas de vue ses collaborateurs agit sur eux et leur action.
Quelles sont les deux grandes dimensions du lien social chez Georg Simmel et Norbert Elias ?
La protection et la reconnaissance.
La protection est une fonction essentielle du lien social. Elle renvoie à tous les supports que l’individu peut mobiliser face aux aléas de la vie (ressources familiales, professionnelles, communautaire, sociales…) parce que l’individu a besoin de sécurité.
La reconnaissance quant à elle, renvoie à l’interaction sociale qui stimule l’individu en lui donnant la preuve de son existence et de sa valorisation par le regard d’autrui. Il se trouve sous l’emprise et la contrainte de normes sociales et exprime un besoin de reconnaissance comme source de son identité et son existence en tant que homme.
Quelles sont les quatre types du lien social dans les deux grandes dimensions ?
Le lien de filiation, le lien de participation élective, le lien de participation organique, le lien de participation citoyenne.
Le lien de filiation : recouvre d’abord le lien de consanguinité, la filiation dite naturelle. Elle construite le fondement de l’appatenance sociale. Ensuite, elle est souvent associée à l’attachement au sens de la relation qui unit deux ou plusieurs personnes à partir de l’importance qu’ils ont les uns envers les autres.
Le lien de participation élective relève de la socialisation extra familiale au cours de laquelle l’individu entre en contact avec d’autres individus qu’il apprend à connaitre dans le cadre de groupe divers et d’institutions : voisinage, institution religieuse, sportives, culturelles, groupe d’amis, etc. Au cours de ses apprentissages sociaux, l’individu est contraint par la nécessité de s’intégrer mais en meme temps autonome dans la mesure où il peut construire lui-même son réseau d’appartenance à partir duquel il pourra affirmer sa personnalité sous le regard des autres.
Le lien de participation organique se distingue du précédent en ce qu’il se caractérise par l’apprentissage et l’exercice d’une fonction déterminée dans l’organisation du travail. Selon Durkheim, ce qui fait le lien social dans les sociétés modernes (la solidarité organique), c’est avant tout, on l’a vu, la complémentarité des fonctions, laquelle confère à tous les individus, aussi différents soient-ils les uns aux autres, une position sociale susceptible d’apporter à chacun à la fois la protection élémentaire et le sentiment d’être utile. Ce lien se constitue dans le cadre de l’école et se prolonge dans le monde du travail.
Le lien de citoyenneté repose sur le principe de l’appartenance à une nation. Dans son principe, la nation reconnait à ses membres des droits et des devoirs et en fait des citoyens à part entière. Dans les sociétés démocratiques, les citoyens sont égaux en droit, ce qui implique non pas que les inégalités économiques et sociales disparaissent, mais que des efforts soient accomplis dans la nation pour que tous les citoyens soient traités de façon équivalente et forment ensemble d’un corps ayant une identité et des valeurs communes.
NB : ces quatre types de liens sont complémentaires et entrecroisés. Ils constituent le tissu social qui enveloppe l’individu.
La division du travail chez Karl MARX. L'analyse de la division du travail tiens également une place particulière dans la pensée marxienne. Elle est un moyen de faire du profit et sert le dessein (projet) de la classe dominante, mais elle conduit aussi à la séparation entre les hommes, à la constitution des classes et à leurs conflits. MARX cherchera dans le capital à retracer l'histoire de la division capitaliste du travail. Il part de la période manufacturière, car la manufacture est le véritable point de départ de la production capitaliste, en ce sens qu'elle va rassembler les ouvriers dans le même espace de travail. Si l'habilitée de métier reste le fondement de la manufacture, chaque ouvrier y occupe une fonction parcellaire. Le développement de la division du travail dans la période manufacturière se traduit pas une subdivision des opérations productives, par une parcellisation des fon...