Werner Sombart
Sombart (1863-1941), historien, sociologue et économiste allemand qui mit en évidence l'esprit d'économie et de rationalité qui président à la mentalité bourgeoise.
Werner Sombart est né en 1863 à Ermsleben, dans le district de Halle. En 1888, muni d'un doctorat, il travailla d'abord dans une Chambre de commerce puis enseigna l'économie politique à l'université de Breslau (1890). Il fonda avec Max Weber et Josef Schumpeter les Archiv für Sozialwissenschaft und Sozialpolitik, en 1903. Il tenta vainement d'obtenir une chaire à l'université de Fribourg, puis de Heidelberg : malgré le soutien de Weber, ses opinions sociales-démocrates constituaient un obstacle majeur dans cette Allemagne bourgeoise d'avant la Première Guerre mondiale. Mais il entra à l'université de Berlin en 1918 et fut élu à l'Académie prussienne des sciences en 1934.
Sombart a été l'un des principaux partisans de réformes sociales. Lecteur de Marx, il en a été l'un des diffuseurs les plus importants, tout en poursuivant l'adaptation du marxisme au monde moderne. Son œuvre la plus importante, qui fut traduite en six langues est le Socialisme et le mouvement social au XIXe siècle (1896). Au sujet de la mise en relation par Max Weber du protestantisme et du capitalisme, il engagea d'importantes controverses avec ce dernier, car il attribuait un rôle considérable aux Juifs dans le développement du capitalisme (les Juifs et la vie économique, 1911). Sombart a écrit également le Capitalisme moderne (1902), Luxe et Capitalisme (1913), Guerre et Capitalisme (1913), le Socialisme prolétarien et le « marxisme », qui traite des déviations sanguinaires et impérialistes du bolchevisme (1924), les Trois Économies politiques (1930). Il proposa enfin un exposé général de sa philosophie dans son livre De l'homme (1938).
La division du travail chez Karl MARX. L'analyse de la division du travail tiens également une place particulière dans la pensée marxienne. Elle est un moyen de faire du profit et sert le dessein (projet) de la classe dominante, mais elle conduit aussi à la séparation entre les hommes, à la constitution des classes et à leurs conflits. MARX cherchera dans le capital à retracer l'histoire de la division capitaliste du travail. Il part de la période manufacturière, car la manufacture est le véritable point de départ de la production capitaliste, en ce sens qu'elle va rassembler les ouvriers dans le même espace de travail. Si l'habilitée de métier reste le fondement de la manufacture, chaque ouvrier y occupe une fonction parcellaire. Le développement de la division du travail dans la période manufacturière se traduit pas une subdivision des opérations productives, par une parcellisation des fon...