Ecole de Chicago
Il existe une « école de Chicago » des sociologues et une « école de Chicago » des économistes.
L’école de Chicago en sociologie
L’école de Chicago est « une vaste entreprise de recherche assez diversifiée, impliquant au moins quatre générations successives de chercheurs depuis le début du [XXe] siècle [Les thèmes abordés par cette école :] dans des domaines comme l’écologie urbaine, les relations interethniques, les problèmes de la délinquance et ultérieurement la sociologie du travail. Si cette tradition, [La méthodologie :] qui met entre autres l’accent sur le travail de terrain et l’observation directe, s’est perpétuée jusqu’à nos jours, elle a surtout fleuri entre les deux guerres mondiales, époque de grands bouleversements marquée par les tensions ethniques créées par l’immigration externe et interne – dont celle des Noirs du Sud vers les villes du Nord-Est –, par la vague d’activités illégales liée à la prohibition entre 1919 et 1933, puis par la grande dépression de 1929 et la montée de l’interventionnisme de l’Etat fédéral à l’occasion du New Deal. // [Le terrain d’études :] Les sociologues de cette tradition ont en commun d’avoir travaillé sur le territoire de la ville de Chicago, d’avoir étudié et pénétré un milieu ou une communauté étrangère ou familière, d’avoir souvent un point de vue proche de celui des travailleurs sociaux, d’avoir su mêler des documents déjà élaborés (rapports, cartographie) et leurs propres observations directes, et enfin d’avoir élaboré à partir de ces données des comptes rendus très organisés dont un grand nombre furent publiés par les presses de l’université de Chicago. [Quelques grands auteurs :] Cette période fut marquée par le tutorat intellectuel et pratique de Robert Park (1864-1944) et par l’élaboration d’une série de monographies s’échelonnant de 1919 à 1945, depuis The Polish Peasant (1919), de W. I. Thomas (1863-1947) et F. Znaniecki, jusqu’à Black Metropolis (1945), de St. Clair Drake et H. R. Cayton. » (Peretz, 1995, p. 16)