Interaction
Définition 1: « processus interpersonnel fondamental où les sujets en contact modifient temporairement leur comportement les uns vis-à-vis des autres par une stimulation réciproque continue pour la durée du contact, quelle que soit la nature du comportement et les modifications qu’il présente » (Lempereur, Thines, 1975 ; cité in Debuyst, 2002, p. 139)
Définition 2: « interrelation (relationship) entre deux (ou plus de deux) systèmes, personnes ou groupes dont résulte une influence réciproque » (Corsini, 1999 ; cité in Debuyst, 2002, p. 139)
Définition 3: « Les interactionnistes utilisent communément la notion d’interaction pour exprimer l’unité minimale des échanges sociaux et désigner une situation sociale où chacun agit et se comporte en fonction de l’autre. » (Durand, Weil, 1989, 2006, p. 274)
Définition 4: « En un sens très général, terme qui désigne l’action réciproque des individus. On parlera d’interaction sociale lorsqu’il s’y attache des significations subjectives interprétables par les différents acteurs, qui leur permettent de tenir compte du comportement des autres et éventuellement de modifier le leur. » (Ferréol, 1991, 2004, art. « Interaction »)
Définition 5: (selon Erving Goffman). « Par interaction (c'est-à-dire l’interaction face-à-face), on entend à peu près l’influence réciproque que les partenaires exercent sur leurs actions respectives lorsqu’ils sont en présence physique immédiate les uns des autres. » (Goffman, 1956, 1973, p. 23)
Définition 6: « Le concept d’interaction a été introduit par les sociologues de l’Ecole de Chicago, et en particulier Robert Ezra Park et Ernest Burgess, qui se sont inspirés du sens que donnent à ce terme les physiciens. Il sera ensuite repris par Talcott Parsons, qui considère l’interaction sociale comme un processus social général, qui constitue le fondement de la cohésion sociale. Pour Howard Becker, dans la même optique, les individus "peuvent s’engager dans des interactions intenses et durables sans jamais se rencontrer physiquement". De plus, les interactions se produisent aussi entre groupes et organisations. Avec Erving Goffman l’interaction devient le concept central d’un nouveau courant théorique en sociologie, l’interactionnisme symbolique. Selon lui, "par interaction on entend à peu près l’influence réciproque que les partenaires exercent sur leurs actions respectives lorsqu’ils sont en présence physique immédiate les uns des autres". À la différence de Talcott Parsons ou d’Howard Becker, c’est donc à la réalisation concrète d’une relation sociale particulière que renvoie la conception d’Erving Goffman. Dans l’interaction, les individus cherchent à obtenir une information qui "contribue à définir la situation, en permettant aux autres de prévoir ce que leur partenaire attend d’eux et corrélativement ce qu’ils peuvent en attendre". » (Alpe et alii, 2005, art. « Interaction »)