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Introduction à la sociologie

INTRODUCTION A LA SOCIOLOGIE

PRESENTATION

Pour aborder la sociologie, il faut la replacer dans un corpus de termes scientifiques que l’on retrouve dans toutes les sciences. La sociologie, étude scientifique des sociétés et des faits sociaux ayant pour cadre la société, les relations sociales, les manières de se réunir ou de se retrouver mais aussi l’analyse de ces manières".  En sociologie la société est un système autonome aux lois propres. Duvignaud en 1966 la définit "comme un organisme vivant, une vie collective ayant ses lois propres". Touraine en 1974 dit : "les relations sociales aussi différents les unes des autres ont pour but de faire apparaître des relations derrières des situations". La sociologie, ce n’est donc pas une chose mais un ensemble d’opérations, de processus qu’il faut mettre à jour. Deux grands concepts posent les bases de la réflexion sociologique. D’une part, le concept de culture et, d’autre part, le concept de rôle et statut. A partir de là, le comportement d’un individu est lié à la façon dont il interprète ses rôles et à sa capacité de se conformer à son statut en fonction des contraintes imposées par la société dans laquelle il vit. C’est cela qui permet de définir son intégration sociale ou non. S’il ne suit pas les règles sociales, il est exclu ou en marge de la société. C’est donc autour de ces deux concepts, la culture et les rôles et statuts, que se construit la réflexion sociologique dans l’histoire en essayant de comprendre finalement comment se construit, fonctionne et évolue une société.

LES PRECURSEURS: Montesquieu, Rousseau

Montesquieu (1689 – 1755) Il introduit les notions de sociologie et publie en 1748 : "De l’esprit des lois". Dans cet ouvrage, il établit des relations stables entre les institutions juridiques et politiques et les conditions de vie des individus en société. Il se penche sur le pouvoir politique et expose une théorie en mettant en relation les principales formes de pouvoir politique avec l’idéal social dominant. Il montre que quand l’idéal social diminue, le régime se corrompt. Pour palier cela, il propose le principe de séparation des pouvoirs qui nécessite la notion d’indépendance entre eux. éxécutif judiciaire législatif La conception positive de la loi de Montesquieu (humaniste par excellence) intéressera Durkheim qui dira de lui : "non seulement Montesquieu a compris que les choses sociales sont objets de science, mais il a établi les notions clés indispensables à la constitution de cette science".

Rousseau (1712 - 1778) Il croit en la bonté originelle de l’homme. Il publie en 1762 : "Du contrat social" dans lequel il rappelle combien l’état civil est souhaitable en ce qu’il substitue en l’homme la justice à l’instinct, la raison à l’impulsion physique. Il propose une nouvelle théorie pour fonder la légitimité du pouvoir politique : "Liberté, égalité, fraternité" (Etait-ce un idéalisme ?)

LES FONDATEURS: Comte, Durkheim, Mauss, Marx, Weber.

Auguste COMTE (1798 - 1857 Montpellier) C’est lui qui invente le néologisme "sociologie" en 1839. Avec lui, la sociologie commence à devenir une science. Il la définit comme "l’étude positive de l’ensemble des lois fondamentales propres aux phénomènes sociaux". Il distingue deux états de la science des phénomènes sociaux : La statique sociale qui fonde les bases de la théorie de l’ordre et que l’on peut traduire par l’étude fondamentale des conditions d’existence de la société. La dynamique sociale qui fonde les bases de la théorie du progrès et que l’on peut traduire comme l’étude des lois et de son mouvement continu, c’est-à-dire le processus d’évolution d’une société. En un mot, "la dynamique sociale étudie les lois de la succession, pendant que la statique sociale cherche celles de la coexistence". A. Comte, cours de philosophie positive, 48ème leçon. Comte établit une loi progressive, générale et linéaire d’évolution de l’esprit humain où, selon lui, tous les domaines de la connaissance passe par trois états successifs. C’est la loi générale des trois états qu’il met en relation avec la dynamique sociale : Etat théologique ou fictif. C’est le pouvoir propre à chaque société qui permet de relier des pouvoirs temporels (ex : la politique) avec des pouvoirs spirituels ou théologiques (scientifiques) Etat métaphysique ou abstrait. C’est une période de crise, une époque critique conçue comme un âge de transition révolutionnaire. Etat scientifique ou positif. C’est la phase de réorganisation de la société qui suit la crise où le régime (re)devient rationnel. Comte distingue au niveau de la méthode 3 démarches possibles : l’observation, la comparaison et l’expérimentation. Mais la mise en œuvre de cette dernière n’étant pas commode dans le cas des phénomènes sociaux, il défend le recours à l’observation et à la comparaison. Notamment la comparaison historique comme le rapprochement des divers états de la société humaine pouvant exister dans différents endroits du monde. On doit comparer une société à une autre différente. Comte a permis d’apporter à la sociologie ses fondements grâce à des éléments fondamentaux et à l’héritage des sciences préexistantes.

Emile DURKHEIM (1858 - 1917) 1882 : agrégation de philosophie 1887 : premiers cours de sociologie 1893 : "de la division sociale du travail" 1895 : "les règles de la méthode sociologique" 1896 : création de la revue scientifique "l’année sociologique" 1897 : "le suicide" 1912 : "les formes élémentaires de la vie religieuse" L’essentiel du travail de Durkheim consiste à promouvoir l’idée d’une sociologie autonome aux côtés (et donc en compétition) des disciplines déjà établies. Son travail trouve sa reconnaissance en 1913 lorsque la chair qu’occupe Durkheim à la Sorbonne prend le nom de "chaire de sociologie". Mais la sociologie Française ne trouve sa cohérence théorique et idéologique qu’avec la véritable école formée par Durkheim autour de "l’année sociologique". De là découlera ce que l’on appellera "l’école française" de sociologie. Il emploie une méthode identique dans ses trois études : Définition du phénomène. Réfutation des interprétations antérieures. Explication proprement sociologique du phénomène considéré. Le concept d’existence de la sociologie nécessite deux éléments essentiels : D’une part, l’objet de cette science doit être spécifique et non l’objet d’autres sciences. D’autre part, l’objet doit être observé et expliqué de manière semblable à celle dont les faits de toutes les autres sciences sont observés et expliqués. Deux formules à retenir : d'abord, "il faut considérer les faits sociaux comme des choses"  C’est-à-dire que l’on ne sait pas ce que signifie les phénomènes sociaux qui nous entourent. Il n’y a pas de conception scientifique. Lorsque l’on observe un fait social, il faut se débarrasser de tout préjugé et la difficulté vient de ce que le questionnement sociologique recouvre souvent des considérations de sens commun, et par-là des présupposés et des préjugés. La sociologie est une science, et ce n’est pas parce qu’elle porte sur des comportements humains immédiatement compréhensibles qu’elle peut se contenter de reproduire les réflexions du sens commun (je sais pourquoi les passants s’arrêtent au feu rouge, pourquoi le mercredi le bouchon de St Anne est moins dense, pourquoi les sportifs antillais sont plus rapides que les européens sur 100 mètres, ...). A l’instar de toutes ses consœurs, elle doit non seulement faire des découvertes ou du moins établir des faits, mais en plus leur chercher des modèles explicatifs efficaces et non pas simplement plausibles. Il faut donc une distance par rapport aux choses, ne pas s’y impliquer émotionnellement. En cela, la compréhension d’un phénomène ne peut résulter que de son traitement objectif. La sociologie doit rechercher la cause du phénomène et sa fonction sociale (les faits). Elle pourra alors avoir une fonction curative, c’est-à-dire guérir les sociétés malades et en reconnaître les maux. Deuxième formule "La caractéristique du fait social, c’est qu’il exerce une contrainte sur l’individu" Durkheim met en évidence qu’un phénomène social peut être reconnu car il s’impose à l’individu en tant que contrainte (ex : mode). Cette contrainte apparaît comme un sentiment coercitif qui s’impose à tous et qui engendre une réaction collective. Par ailleurs, dans son ouvrage "De la division sociale du travail" (1893), il distingue deux types de sociétés : A solidarité mécanique où la différence entre les individus a peu d’importance, ce qui est primordial c’est la cohésion interne qui résulte d’une conscience collective forte (notion de groupe). A solidarité organique où il y a une division du travail, où les hommes sont des individualités différenciées, chacun ayant une tache spécifique. La cohésion sociale est possible grâce à la complémentarité des fonctions de chaque individu.

Marcel MAUSS (1872 - 1950) Neveu de Durkheim qui est son aîné de 13 ans, il est aussi son plus proche collaborateur. Il dirige l’année sociologique 2ème série après la mort de son fondateur. Mauss se spécialise en ethnologie et histoire des religions. Même s’il n’a jamais d’étude de terrain, il est le fondateur incontesté de l’école française d’ethnologie (aux côtés des folkloristes – Van Gennep). Il crée l’institut français de sociologie en 1924, où il forme la plupart des grands ethnologues français (Louis Dumont, Jacques Soustelle, Marcel Griaule, Claude Lévi-Strauss…). L’un de ses principaux apports est le concept de "fait social total", c’est-à-dire qui met en jeu la totalité de la société et de ses institutions. On ne peut comprendre un phénomène social hors de l’ensemble des caractéristiques de la culture concernée. Ses travaux sur les techniques du corps en sont une illustration : il y montre que chaque société attribue un sens profond aux pratiques les plus anodines comme la marche, la nage, la course, la respiration… C’est pour cela qu’il se distingue fondamentalement, d’un point de vue méthodologique, de Durkheim dans la mesure où il considère que pour comprendre un phénomène dans sa globalité, il faut l’appréhender du dehors comme une chose, mais aussi du dedans comme une réalité vécue. C’est la différence fondamentale entre les méthodes et notamment entre la sociologie et l’anthropologie.

KarL MARX (1818 - 1883) : une pensée incontournable "Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde, il s’agit maintenant de le transformer". Sa démarche sociologique est indissociable de son engagement politique révolutionnaire. Il constitue l’un des deux pôles de la pensée traditionnelle sociologique. Son principe structurel de la réalité (ou des réalités) repose sur la dialectique. Pour lui, toute réalité est traversée des forces contradictoires, leur lutte provoquant le changement (en générale sous la forme d’une rupture brutale). Bourgeoisie versus aristocratie, prolétariat versus bourgeoisie. La pensée de Marx se résume aux termes de "holisme" et de "déterminisme". C’est-à-dire que l’individu est déterminé par les structures de la société. "ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience".

Max WEBER (1864 - 1920) : une sociologie de l’action sociale Pour Weber, la sociologie est une science de l’action sociale. A la différence de Marx et de Durkheim, il s’agit moins de comprendre chez Weber la société et ses institutions que d’analyser, à un niveau microsociologique, les actions individuelles ou les formes de relation interindividuelles. Même s’il faut se garder de toute simplification de type Weber - individualiste - Durkheim - Marx - holistes, il est certain que la sociologie Wébérienne donne une place importante à l’individu. "La sociologie ne peut procéder que des actions d’un, de quelques ou de nombreux individus séparés. C’est pourquoi elle se doit d’adopter des méthodes strictement individuelles" Dans cette conception, le sociologue doit comprendre les intentions que les individus donnent à leurs actions, lesquelles, compte tenu des contraintes de la situation, constituent le tout social singulier étudié. En cela on peut comprendre la différence avec la conception marxienne. A la rigidité héréditaire (reproduction des classes et de la structure) envisagée par Marx, s’oppose selon Weber la fluidité de la société où rien n’est jamais totalement écrit d’avance. "Un changement est aisément possible". Il aborde une démarche à trois niveaux : Compréhensive : La compréhension des phénomènes sociaux est immédiate. Le chercheur doit se placer du point de vue de l’acteur pour comprendre le sens subjectif qu’il donne à son action = comprendre, interpréter, expliquer. Historique : Le sociologue doit faire œuvre d’historien, c’est-à-dire qu’au-delà de reconstituer conceptuellement les institutions sociales et leur fonctionnement (recherche du général), il doit faire le récit de ce que l’on ne verra jamais deux fois (recherche du singulier). Culturelle : On ne peut comprendre les actions humaines hors de leur système de croyances et de valeurs. Il s’agit d’expliquer ce que les hommes ont créé (institutions, religions, théories scientifiques), ce qui est impossible sans références aux valeurs qui les ont guidés. Attention : cela pose le problème de l’objectivité du savant. Weber distingue : Le jugement de valeur qui est personnel et subjectif et donc à exclure. Le rapport aux valeurs, que l’observateur peut choisir de sélectionner parmi d’autres éléments de la situation qu’il étudie. Ex : le sociologue prend en compte la liberté politique (domaine des valeurs), mais cette valeur ne l’intéresse pas en elle-même, mais en ce qu’elle a constitué un enjeu qui a mobilisé les hommes dans la société observée. De plus, il construit un outil théorique qu’il nomme idéal-type, comme modèle d’intelligibilité des phénomènes observés. C’est une reconstruction stylisée de la réalité. Par exemple, la bureaucratie est un idél-type, une forme pure dont on ne rencontre jamais aucun exemplaire dans la réalité, mais qui permet de cerner les tendances propres à cette organisation. "On ne trouvera nulle part empiriquement un pareil tableau dans sa pureté conceptuelle : il est une utopie. Le travail historique aura pour tâche de déterminer dans chaque cas particulier combien la réalité se rapproche ou s’écarte de ce tableau idéal. Appliqué avec prudence, ce concept rend le service spécifique qu’on en attend au profit de la recherche et de la clarté" (M.Weber, essai sur la théorie de la science, 1918, Plon, 1959, pp. 179-181).

CONCLUSION

En guise de conclusion, on peut dire que la sociologie tient aujourd’hui une place d’honneur sur la scène scientifique dans la mesure où elle s’est non seulement autonome comme discipline à part entière mais qu’elle est en plus reconnue comme telle. Pourquoi ? Simplement parce qu’elle s’intéresse aux faits même de l’individu (chercheur compris) et de la place qu’il s’est construit au sein de la société. Et ce sont bien ces deux termes (individu et société) qui sont à la fois les deux pôles du social par leur opposition, mais également le cœur du questionnement des sociologues. Car la plupart des auteurs, suivant la trace des pères fondateurs, se sont rattachés à l’un de ces deux pôles. Les partisans de la méthode holiste pour les uns, où le tout explique la partie, et où la société façonne l’individu. Les tenants de la méthode individualiste pour les autres où le tout est la somme des parties, où l’individu est l’atome logique de l’analyse sociologique. Les uns, à force de souligner le poids des contraintes sociales, réduisent le sujet à un simple "support des structures", entièrement déterminé par des forces sociales supérieures. Les autres n’envisagent les sujets que de façon autonome, acteurs libres et rationnels capables de choisir l’action optimale hors de toute influence extérieure. Aujourd’hui, deux raisons principales semblent pouvoir expliquer un certain dépassement de ce clivage simpliste "holisme/individualisme". - D’une part, à force de radicaliser leurs postulats, les adversaires en venaient à construire des caricatures inutiles, des monstres théoriques indéfendables. - D’autre part, les extrêmes se rejoignent parfois pour ne plus former que les deux faces d’une même théorie. En effet, que l’individu soit entièrement soumis au système normatif de la société ("un idiot culturel" selon le sociologue américain Harold Garfinkel), ou qu’il soit un acteur totalement rationnel, importe peu puisque le résultat semble toujours écrit d’avance. Les comportements sociaux sont compris comme produit par des structures sociales contraignantes pour les uns et comme résultant d’un modèle universel de rationalité pour les autres. Les deux perspectives laissent finalement peu de place à l’imprévisibilité humaine puisque d’un côté comme de l’autre, l’individu est au cœur du social. La différences n’est finalement qu’idéologique. Ce qu’il faut finalement retenir, c’est que la pensée sociologique est plurielle mais que ce trait commun à toutes les sciences, prend une acuité particulière en sciences sociales. Pourquoi ? Parce qu’elles présentent un ensemble de caractéristiques qui rendent délicate l’application des méthodes qui ont fait leurs preuves dans les sciences de la nature. On peut en souligner au moins deux : La notion de réfutabilité y est pratiquement impossible. Jamais aucun test ne fournit de résultat totalement indiscutable, la vérification toutes choses égales par ailleurs n’est pas possible car le test en laboratoire y est, sauf exception, impraticable. La neutralité de l’observateur n’est jamais garantie car en tant que membre de la société, il est à la fois sujet et objet de son étude.

DÉFINITIONS

Epistémé (grec) :
science. En philosophie, ce terme signifie la configuration du savoir rendant possible les différentes formes de sciences à une époque donnée.

Epistémologie :
étudie les sciences. Etudie l’histoire, les méthodes ou les principes des sciences.

Science :
ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d’objets ou de phénomènes obéissants à des lois. Connaissances vérifiées par des méthodes expérimentales.

Expérimentation :
soumission à des expériences ou à un certain nombre d’essais pour étudier un phénomène.

Sciences humaines :
renvoient à des disciplines ayant pour objet l’homme et ses comportements individuels et collectifs, passées et présents.

Concept :
représentation intellectuelle d’un objet conçu par l’esprit.

Notion :
conception élémentaire que l’on a de quelque chose. Conception de base.

La culture:
C’est un terme très employé, polysémique (plusieurs sens) et finalement mal défini.
Mais la confusion souvent la plus éloquente est que l’on a tendance à confondre culture et civilisation. Alors peut-on dire que la culture est synonyme de civilisation ?
Pour répondre à cela, il faut définir les deux termes et comprendre les différences fondamentales, s’il y en a..
La civilisation est souvent associée à un jugement de valeur, elle qualifie les sociétés puisque que l’on considère telle ou telle société "civilisée". Mais ce terme désigne aussi certains aspects de la vie sociale en s’appliquant à un ensemble de peuples ou de sociétés. C’est-à-dire en tant que traits caractéristiques d’une civilisation (ex : l’organisation en pyramide des tombeaux égyptiens).
Pour ce qui est de la culture, on considère trois états relatifs à la culture d’une société :
- L’état sauvage
- L’état barbare
- L’état de civilisation, ce qui fait bien penser que l’état de civilisation est un état de culture. C’est-à-dire un état social, en opposition à l’état de nature. C’est pour cela que l’être humain est un être social.
Donc il semblerait que la différence entre culture et civilisation se situe essentiellement au niveau matériel et technique. On peut résumer en disant qu’au niveau des valeurs il n’y a pas de différence mais que celle-ci se situe au niveau des techniques.
Attention, ce que je dis là est à prendre avec précaution dans la mesure où on peut trouver chez certains auteurs des conceptions différentes. Ex : E. Morin qui lui différencie deux cultures :
- Culture cultivée, centrée sur les goûts littéraires et artistiques
- Culture de masse, culture de marché dispensée par des techniques de diffusion précises et massives comme les médias.
Il faut retenir que chez la plupart des sociologues, la différence n’est pas faite entre ces deux termes et que la diversité sémantique avec laquelle jouent les sociologues s’oppose finalement à une définition universelle. (retour)

Rôles et statuts:
Ce qu’il faut comprendre dans ce double concept, c’est que le système social, c’est une unité ou une totalité dans laquelle s’inscrivent les individus. L’Homme devient un sujet social en tant qu’acteur, il a des fonctions dans sa vie sociale, il joue des rôles sociaux. Un même individu jouera plusieurs rôles sociaux dans une même journée (étudiant, sportif, employé, etc.). Il s’inscrit donc dans un vaste système symbolique. Il a une place déterminé en fonction de critères sociaux. Ex : revenu, éducation, couleur, etc. Bref, en fonction de son statut, de son rang dans l’échelle sociale. En cela, l’individu se conforme aux règles d’une société et le sociologue retient les traits communs d’une société dans laquelle évolue un certain nombre d’individus et non ses variations individuelles.
On peut dire alors qu’un statut, c’est un ensemble de rôles que joue l’individu et de façon invariable sur une période donnée. Le statut est donc quelque chose de relativement stable. Il dépend de deux choses :
- Des facteurs attribués (héréditaires), c’est-à-dire des conditions géographiques, biologiques, etc.
- Des facteurs acquis, liés à l’apprentissage.
D’où la mobilité sociale d’un individu, c’est-à-dire la marge entre ce qui est attribué et ce qui est acquis. Ex : En Inde, faible mobilité sociale étant donné que la profession est du domaine de l’attribué (société de castes), alors que chez nous, société de classes, la profession est du domaine de l’éducation donc de l’acquis.

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