La déviance selon Becker
La déviance est une transgression des normes. C’est un peu la même définition que le crime. On a des transgressions à des activités illégales (fumer de la marijuana, voler) et mêmes légales (le mode des vies des musiciens de Jazz) qui sont marginales. Tout comme le crime la déviance ne se définit pas quant à l’acte lui-même = un acte peut être considéré comme étant déviant dans une société et non dans une autre société. Les normes sont relatives et contingentes.
La conception de Becker de la déviance = la déviance est un construit social. Pour Durkheim les normes permettent d’étudier le social. Becker se focalise sur la transgression des normes. Le terme déviance est très récent dans la langue française et vient principalement de la tradition sociologique anglo-saxonne et surtout sociologie criminelle anglo-saxonne. Pour Becker, c’est deux choses : la transgression des normes et la stigmatisation que suscite cette transgression. Donc comme pour le crime, l’acte transgressif n’est pas déviant à lui-même mas c’est la réaction à cet acte qui le considère comme déviant.
Premier grand concept de Becker :l’étiquetage : une personne est déviante dès lors qu’elle est repérée comme telle par d’autres personnes, qui l’étiquettent comme étant déviante, on lui colle cette étiquette de déviante. La déviance : un processus d’interactions entre des transgresseurs de normes et ceux qui cherchent à faire appliquer les normes (les entrepreneurs de morale, ils le font par l’intermédiaire d’appareils idéologique comme l’Etat, des journalistes, journaux qui mènent ce que Becker appelle des croisades pour le respect de certaines normes).
L’exemple de l’erreur judiciaire : Becker nous dit lorsqu’on est accusé à tort et que les autres croient en notre culpabilité il arrive que l’on endosse le rôle de coupable et que l’on agit comme un coupable (d’où la force d’étiquetage) mais on peut en sortir. La déviance est un construit social fabriqué par la société et elle peut avoir une fonction sociale (cf. fonctionnalisme) comme dans le fait de chercher des bouc-émissaires à travers laquelle la société affirme son identité.
En gros le plaisir est quelque chose qu’on apprend. Il faut donc tout un apprentissage pour capable d’identifier la sensation de planer. Celui-ci se fait par le biais d’interaction sociale.
L’entrée dans une carrière déviante : celle-ci se fait à travers la socialisation à un groupe de fumeurs expérimentés. Il se passe deux choses en même temps : d’une part le déviant acquiert les codes, les normes du groupe de fumeurs et d’autre part il relativise les normes sociales en place. Déviant ne veut pas forcément dire activité illégale.