Ouvrage de Raymond Boudon, publié en 1977.
Composé d’une série d’articles, Effet pervers et ordre social s’inscrit dans le courant de l’individualisme méthodologique, représenté en particulier par Raymond Boudon, et qui a pour principe d’analyser la réalité sociale en expliquant les phénomènes sociaux comme la résultante d’un ensemble de croyances et de comportements individuels. L’individualisme méthodologique s’attache ainsi à étudier les effets que les acteurs, supposés rationnels, exercent les uns sur les autres. L’interaction des comportements individuels produit des effets appelés effets pervers (ou encore effets de composition ou effets émergents). La notion sert à définir « des effets individuels ou collectifs qui résultent de la juxtaposition de comportements individuels sans être inclus dans les objectifs recherchés par les acteurs. » L’adjectif « pervers » peut à tort laisser croire que les effets pervers sont indésirables, mais ce n’est pas nécessairement le cas : si les effets pervers sont toujours indésirés, ils peuvent être, selon les cas, positifs ou négatifs.
La division du travail chez Karl MARX. L'analyse de la division du travail tiens également une place particulière dans la pensée marxienne. Elle est un moyen de faire du profit et sert le dessein (projet) de la classe dominante, mais elle conduit aussi à la séparation entre les hommes, à la constitution des classes et à leurs conflits. MARX cherchera dans le capital à retracer l'histoire de la division capitaliste du travail. Il part de la période manufacturière, car la manufacture est le véritable point de départ de la production capitaliste, en ce sens qu'elle va rassembler les ouvriers dans le même espace de travail. Si l'habilitée de métier reste le fondement de la manufacture, chaque ouvrier y occupe une fonction parcellaire. Le développement de la division du travail dans la période manufacturière se traduit pas une subdivision des opérations productives, par une parcellisation des fon...